Syndrome de la page blanche ? Quelques conseils pour avancer dans la rédaction de votre thèse
Demeurer devant une page blanche pendant des minutes, des heures, des jours... ou ne rédiger qu'un petit paragraphe dans une journée entière parce que vous effacez et réécrivez chaque phrase que vous tapez. Quel chercheur·e en début de carrière n'a pas été confronté·e à ces problèmes ? Bien que la publication d’articles scientifiques reste l'une des clés fondamentales pour la réussite d’une carrière académique, la plupart des chercheurs et chercheuses ne reçoivent aucune formation à l’écriture, ce qui peut rendre la rédaction de leur thèse stressante et inefficace...
Rassurez-vous, comme toute autre compétence, l'écriture peut et doit être entraînée : plus vous vous exercerez, plus cela deviendra facile. Le programme transversal de CUSO vous propose quelques ateliers qui pourraient intéresser certain·e·s d'entre vous. En attendant de pouvoir profiter de ces opportunités, voici quelques conseils pour vous aider à dépasser le syndrome de la page blanche. Nous espérons que certains d'entre eux pourront vous être utiles.
1. Prenez l'habitude d'écrire dès le début de votre doctorat, et ne reportez pas toute la tâche à la dernière année : cela vous évitera de vous sentir sous pression ! Vous pouvez peut-être exercer vos compétences rédactionnelles en résumant les articles scientifiques fondamentaux pour votre travail ou en préparant des comptes-rendus pour les réunions avec votre directeur ou directrice de thèse.
2. Prenez inspiration d'autres travaux existant dans votre domaine de recherche. Vous pouvez apprendre beaucoup en observant le plan et la rédaction d'articles exemplaires ou de thèses bien organisées. Analysez-les pour avoir une vue d'ensemble du style, du format et de la structure utilisés dans votre discipline. Essayez d'adapter votre message et votre style aux lecteurs et aux lectrices que vous désirez atteindre.
3. Réfléchissez, développez et rédigez un plan de thèse. Focalisez sur les questions fondamentales posées par votre thèse, définissez les idées principales et organisez efficacement le plan. Discutez et définissez la structure avec votre directeur ou votre directrice de thèse. Réfléchir de manière synthétique à la structure de chaque chapitre et construire des diagrammes visuels peut aider à ordonner vos idées. Une fois que vous aurez une structure, ce sera un bon point de départ pour commencer à ajouter des informations aux documents que vous rédigez.
4. Réutilisez vos textes existants. Vous avez peut-être déjà du matériel pour commencer : des rapports annuels, des synthèses, des posters, des textes pour vos présentations, des notes sur des articles que vous avez lus, ou des articles publiés ou soumis. Vous pouvez récupérer des concepts et les intégrer dans votre rédaction. La première version ne correspondra pas au manuscrit final, mais vous aidera à rassembler et à structurer vos idées.
5. Laissez de côté l'introduction, commencez par vos contributions. La recherche de l’accroche parfaite vous bloque ? Laissez-la pour plus tard et commencez par vos méthodes, vos résultats ou vos contributions.
6. Libérez vos idées. Il n'est pas nécessaire que vos phrases soient parfaites lorsque vous rédigez votre première ébauche. Ne vous souciez pas trop des détails et mettez vos idées noir sur blanc. Les phases d'édition et de correction viendront dans un deuxième temps.
7. Accordez-vous des pauses ! Si vous êtes resté·e trop longtemps devant votre page blanche, fermez l'ordinateur et passez à autre chose. Consacrez du temps aux activités qui vous plaisent. Ne laissez pas le stress de la rédaction se répercuter sur votre santé physique et mentale. Limitez vos heures de travail. Ne travaillez pas trop tard le soir, et veillez à prendre des jours de congé le week-end.
8. Demandez à vos pair·e·s, à vos collègues ou à votre superviseur·e de vous faire part de leurs commentaires sur vos chapitres ou certaines sections de ceux-ci. Les idées et les opinions des autres peuvent améliorer votre manuscrit et vous aider à progresser dans votre rédaction.
9. Trouvez votre manière idéale de travailler. Certain·e·s doctorant·e·s aiment et ont besoin d'écrire dans un endroit calme. Si nécessaire, utilisez des bouchons d'oreilles et éteignez votre smartphone pour éviter toute distraction. Vous pouvez par exemple utiliser la technique « Pomodoro » (25 minutes d'écriture suivies d'une pause de 5 ou 10 minutes et répétition – plusieurs vidéos explicatives sont disponibles sur youtube). Au contraire, d'autres apprécient d'écrire avec un bruit de fond ou avec un·e ami·e. Pourquoi ne pas trouver un·e partenaire d'écriture de thèse ou participer à un « Shut Up & Write Event » en ligne ?